La voix d’un poète répond à la sienne : Tel qu’un morne animal, meurtri, plein de poussière, La chaîne au cou, hurlant au chaud soleil d’été, Promène qui voudra son cœur ensanglanté, Sur ton pavé cynique, ô plèbe carnassière… Et tous les deux, c’est comme s’ils disaient qu’on ne veut plus désormais de « confessions » ni de « confidences ». […] Son origine et son éducation [Cf. sa Correspondance, toute pleine de précieux renseignements sur ses premiers maîtres et ses premières lectures]. — La famille de Lamartine ; — et d’un mot de Sainte-Beuve à propos de Rousseau : « qu’il est bon d’être né de la race des purs ». — Le sentiment de la nature ; — et comment Lamartine n’a pas eu besoin de l’acquérir pour le posséder ; — en ayant été pénétré dès l’enfance. — Le sentiment religieux ; — et combien il est plus sincère chez Lamartine que chez Chateaubriand ; — ou du moins plus « natif » ; — et peut-être ainsi d’autant plus favorable à la poésie. — Noblesse naturelle de l’imagination de Lamartine. — Ses premiers vers [Cf. sa Correspondance] ; — et leur ressemblance avec ceux de Chênedollé ; — mais surtout de Parny. — L’Elvire des Méditations [Cf.
IX Nous vous avons dit en commençant cet entretien que le jeune Tourgueneff, après avoir dépensé son adolescence en plein air et en pleins champs dans les terres de sa famille, était venu achever son éducation à Moscou, à Pétersbourg, à Berlin, et que, sollicité par une vocation puissante et naturelle, il avait publié de premiers Essais dans une revue littéraire russe, pendant qu’il faisait ses premières armes dans un corps de noblesse, à Pétersbourg.