Là même il m’arrive de me plaire encore pour la parfaite musique des mots, le délice des vers harmonieux et simples… Mais le cas de M. […] C’est ici même qu’il faudrait voir clair, s’il vous plaît.
Qu’est-ce à dire, sinon qu’il n’est pas dans la nature humaine de se plaire longtemps sans relâche à un spectacle ou à une occupation qui ont pu commencer par lui être agréables. […] Les flots de l’Océan ont leur flux et leur reflux qui se calculent ; le sang dans nos artères et dans nos veines a un va-et-vient qui se mesure par les battements du pouls ; la fièvre comme le besoin de manger ou de dormir, revient à intervalles périodiques ; la danse, la versification, la musique nous plaisent par le retour régulier de certains sons et de certaines cadences ; les éclats de la douleur, comme ceux de la tempête, ont leurs intermittences de paroxysme et de répit ; le fleuve, qui coule intarissable, forme des courbes, qui, à moins d’obstacles entravant son cours, sont infléchies symétriquement tantôt dans un sens et tantôt dans l’autre ; la lumière et le son se propagent par ondulations qui se creusent et se renflent comme les vagues de la mer.