Sur la vaste scène du Moyen-Âge, les épopées bretonne, germanique, scandinave se perdent dans des lointains un peu embrumés que le christianisme n’éclaire pas encore ; la Chanson de Roland en reçoit déjà les reflets, placée qu’elle est en quelque sorte un peu plus en avant, entre ces fonds obscurs et les œuvres propres de l’art chrétien qui s’offrent au premier plan de l’histoire et que nous mettrons tout à l’heure au premier plan de cette étude. […] « Notre comédie, placée au milieu du dramatique, y prendra justement tout ce qu’il y a de plus touchant et de plus agréable dans le sérieux et tout ce qu’il y a de plus piquant et de plus fin dans le plaisant108. » Ce fut le genre mixte, ce que Lessing appelle le drame comico-tragique. […] D’un côté une littérature nationale reflète les impressions et les idées d’un peuple jeune qui ne s’est pas encore défini son esthétique, mais qui reste tout pénétré de l’esprit chrétien et, se sentant « dans ce milieu vague » dont parle Pascal, sans pour cela se croire placé dans une nuit impénétrable à tout rayon, éprouve les alternatives de découragement et d’exaltation mystique et vit malgré tout d’une suprême espérance.
Heredia ne plaçait personne au-dessus de Balzac, qu’il considérait comme le père du roman français, une puissance devant laquelle il fallait s’incliner. […] Le secret de l’affection qu’inspire Mlle Read tient en peu de mots : Mlle Read a placé sa raison de vivre, non en elle-même, mais en autrui.