En France, par exemple, il est assez facile de s’emparer du pouvoir central ; mais comme il est plus difficile de créer de pied en cap une administration nouvelle, on garde à peu près l’ancienne, et l’on s’aperçoit que ce qu’on a pris, en s’emparant du pouvoir central, n’est presque rien. […] Je hais les maisons à plus d’un étage… Quel plaisir autrefois de me rouler dans les hautes herbes que j’aurais voulu brouter comme mes vaches, de courir pieds nus sur les sentiers unis, le long des haies, d’enfoncer mes jambes en rechaussant les verts turquies dans la terre profonde et fraîche ! […] Au lieu de faire du progrès, nous avons fait de l’absolu : nous avons pris au pied de la lettre et comme étant d’une vérité immédiate, a priori, sans conditions, le dogme de la souveraineté du peuple, et nous sommes arrivés juste, avec cette souveraineté, au même résultat où parvinrent jadis les cités grecques et romaines, à la tyrannie. » — « Le dogme de la souveraineté du peuple est une parfaite niaiserie. » C’est que, pour Proudhon, qui, à certains égards, est un idéaliste effréné, en ce sens qu’il ne croit qu’aux idées pures qui sont les siennes et à la logique particulière qui est la sienne, le nombre n’est rien et les tendances et aspirations du plus grand nombre, qui sont des idées confuses et des sentiments vagues, doivent n’être comptées pour rien.
Au bruit qu’elle fit, et qui était alors dans toute sa nouveauté, Cocteau ouvrit la fenêtre et cria : « On a marché sur le pied de la Tour Eiffel !