/ 2091
805. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. »

Jules Cousin, en ne se donnant que pour un compilateur, est le peintre qui se cache derrière ce tableau tout composé de pièces industrieusement rapportées et qui s’ajustent. […] Le poète eut occasion de le solliciter pour faire jouer une de ses pièces, et il s’en loua vivement ; il fut enchanté de son accueil : « Mais comment, Madame ? […] Voltaire, de son côté, prenait acte de l’admiration des bourgeois de Paris, lorsque dans une pièce, assez faible d’ailleurs, sur les événements de l’année 1744, il s’écriait : L’Ombre du grand Condé, l’Ombre du grand Louis, Dans les champs de la Flandre ont reconnu leurs fils, L’envie alors se tait, la médisance admire.

806. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DISCOURS DE RÉCEPTION A L’ACADÉMIE FRANÇAISE, Prononcé le 27 février 1845, en venant prendre séance à la place de M. Casimir Delavigne. » pp. 169-192

De la pièce si agréable des Comédiens je veux pourtant relever ce personnage de Victor, type du jeune auteur dramatique tel que le rêvait le poëte, et à la faveur duquel il a exprimé, sur le but moral de l’art, sur le rôle du talent dans la retraite, quelques conseils et préceptes d’une justesse appropriée, dont il est demeuré observateur fidèle : Aimons les nouveautés en novateurs prudents… Que le littérateur se tienne dans sa sphère… Crains les salons bruyants, c’est l’écueil à ton âge ; Nous avons trop d’auteurs qui n’ont fait qu’un ouvrage… Et d’autres pareils. […] Talma, après avoir entendu la pièce au Comité, y voulut aussitôt un rôle. […] Il fit précéder sa pièce, à l’impression, d’une charmante dédicace à son jeune fils, et qui rappelle pour le ton ces autres vers délicieux que chacun sait, adressés à sa campagne de la Madeleine.

/ 2091