Je partais de la manière harmonique, non plus mélodique, de ses poèmes que nous disions d’essai, et du passage de l’Avant-propos que résumait la phrase : « Dans une phrase passera la musique de la Vie : musique de saveurs, de couleurs, d’odeurs, de rumeurs ». […] Non-existence qui se prolonge au long des années 86-87, puisque les Palais nomades sont de 87, et qu’en 1888 seulement, à la « Revue Indépendante », il émet de premières et succinctes vues sur le Vers — composé d’unités qui se présentent en arrêts simultanés du sens et de la phrase (mesure, au lieu de phrase, serait mieux), d’où rythme […] Ils tournent d’abord leur phrase comme tout le monde, en langage français et chrétien. […] Quand ils écrivent son nom, c’est en gros caractères, en le détachant par deux tirets du reste de la phrase. […] Il la publia, — mais par habitude m’éreinta largement, tout en en retenant ceci : « Quand je comprends par-ci, par-là, quelques phrases, je me dis : c’est un Décadent.
Shakespeare n’a inventé que ses vers et ses phrases : comme les images en étaient nouvelles, cette nouveauté a nécessairement conféré la vie aux personnages du drame. […] Autant que cette dernière phrase se peut interpréter, elle signifierait ceci : ce qu’on appelle la vie en art est indépendant de la forme. […] Il n’y a plus de phrases ; les pages sont un fouillis d’incidentes. […] On peut donc écrire, surtout s’il s’agit de généralités, des suites de phrases ayant à la fois un sens ouvert et un sens secret. […] Les arts plastiques ont un langage ; mais il n’est pas traduisible en mots et en phrases.