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490. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Charron — II » pp. 254-269

C’est un reste d’école chez lui : il ne devine pas assez qu’un moment approche où il y aura accession ouverte et libre de tous les esprits sur quantité de questions, et que le philosophe et le vrai sage sera tenu, dans ses solutions, de compter de plus en plus avec le sentiment de ce grand nombre dont on fait partie soi-même, et avec cette philosophie irréfléchie, mais nécessaire, qui résulte de l’humaine et commune nature. […] C’est ainsi qu’en d’autres passages, il présente la philosophie comme l’aînée de la théologie, de même que la nature est l’aînée de la grâce ; ce qui ne peut être dit raisonnablement que d’une philosophie capable d’atteindre d’elle-même, et par une pleine vue, à des principes que la théologie viendrait ensuite confirmer ou couronner. […] Si j’osais traduire toute mon idée en des matières qui ne sont pas miennes, je dirais que le médecin Chanet défend le sens général et le sens commun en philosophie, l’opinion des demi-savants et du peuple, par des raisons qui, légèrement rajeunies un siècle plus tard, seront assez celles de l’école écossaise.

491. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « La génération symboliste » pp. 34-56

Le gain de la philosophie, estimaient nos anciens, c’est de nous rendre sages et meilleurs. […] Ainsi fait le professeur, passant en revue les écoles de littérature et de philosophie sur lesquelles il n’a pas loisir d’insister. […] Même désordre en philosophie. […] « La philosophie n’est qu’un retour conscient réfléchi aux données de l’intuition. » Il rappelle ces mots de M. 

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