/ 2094
473. (1902) Le critique mort jeune

Préférant les philosophes à la philosophie, comme il le dit de quelqu’un avec qui il n’est pas sans affinités, M.  […] Je sais assez de philosophie pour avoir entendu dire qu’il n’est guère de philosophie qui ne mène au doute. […] Ce ne serait pas très bien, parce que je n’y crois pas… Ce qui leur ferait plaisir, ce serait une philosophie… qui cultiverait l’art de croire et en satisferait le penchant ; une philosophie qui aurait l’air d’une religion, une philosophie qui ressemblerait au christianisme et qui ne le serait pas… Cette philosophie, je ne l’ai pas sur moi. […] Et c’est, à l’école de cette philosophie, la marotte de tous ces gens-là. […] Il exprime cette philosophie saine et modérée, traditionnelle en France.

474. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 4. Physionomie générale du moyen âge. »

Elle ira pas encore ses grands duc-leurs qui combattent l’hérésie, définissent le dogme et scrutent les grands problèmes de la philosophie. […] Jeûner, aller ou pèlerinage ou à la croisade, donner de l’argent ou frapper de l’épée pour le service de Dieu, fonder des messes ou des couvents, tout ce que le corps peut souffrir ou la main faire, on le souffre ou on le fait : mais la profonde philosophie, la pure moralité du christianisme, ne sont pas à la portée de ces natures ignorantes et brutales.

/ 2094