Lerambert, homme distingué, des plus instruits, formé dès l’enfance aux meilleures études, initié à la littérature anglaise (il a, pendant quelques années, habité l’Angleterre), a exprimé dans un volume de Poésies 36 des sentiments personnels vrais et délicats, entremêlés d’imitations bien choisies de poëtes étrangers. […] Lerambert, nature si distinguée, semble l’avoir compris ; n’a pas renoncé à la poésie, mais il l’a réduite à être désormais pour lui une jouissance délicate et personnelle de l’homme sensible et de l’homme de goût : Non, plus de vers écrits par moi pour être lus.
Vivra-t-elle de cette vie personnelle et perpétuelle qui réside et se fixe dans les écrits, et se transmet de la main à la main comme un flambeau ? […] Tout ressentiment personnel, toute haine, quelque motivée qu’elle fût, a cédé au sentiment fondamental d’une Française ; elle n’a plus considéré que l’indépendance et l’honneur de la France. » Il paraît même qu’on en avait dit à Mme d’Albany plus qu’il n’y en avait sur ce revirement de sentiments et de désirs de Mme de Staël, à la veille et à l’heure du changement de régime.