Il n’en comprend et n’en reproduit que les bons chevaliers ou les tyrans, les pères, les enfants, les vieillards, des vieillards qui se ressemblent tous comme se ressemblent des armures, un même type (Onfroy, Eviradnus, Fabrice), mais le cerf, mais le prêtre, mais le moine, mais le saint, mais le grand évêque oublié par Walter Scott lui-même, mais enfin tout le personnel de cette société si savamment hiérarchisée, il le néglige, car il faudrait chanter ce que ses opinions actuelles lui défendent de chanter, sinon pour le maudire, et c’est ainsi que pour les motifs les moins littéraires il manque la hauteur dont il a dans l’aile la puissance, parce qu’il n’est jamais en accord parfait de sujet avec son génie !
S’il vole, c’est pour racheter sa maîtresse, qui est esclave ; et, s’il pratique la « reprise personnelle », c’est avec des scrupules distingués, un rare sentiment des nuances, une extrême délicatesse sur les moyens, et une possession de soi qui sent son homme supérieur. « Oh ! […] Ainsi je renaîtrai avec la pureté de l’enfant qui ne se souvient pas et je dirai : « L’or est une force aveugle, bonne à toutes fins, et je l’ai captée pour un noble usage : je forgerai avec ces chaînes d’or la liberté de mon amie et la paix de notre existence. » Ce voleur est donc un galant homme qui a sa morale personnelle. […] Il répète, sans nul accent personnel, les antiques banalités de la théorie individualiste : aussi peu original dans la révolte qu’il l’eût été dans la soumission, car il est né écolier. « Hélène ! […] Henri Lavedan est singulièrement personnelle. […] De bons esprits condamnent, et avec raison, la littérature de confidences personnelles.