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40. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie-Antoinette. (Notice du comte de La Marck.) » pp. 330-346

Aimable, gaie et innocemment railleuse, elle avait avant tout « une grande bonté de cœur et un désir persévérant d’obliger les personnes qui s’adressaient à elle ». Elle avait un grand besoin d’amitié et d’intimité, et elle chercha aussitôt quelque personne avec qui elle pût se lier comme il n’est point d’usage à la Cour. […] Il est des personnes dont la préoccupation consiste à nier absolument toute légèreté et toute faiblesse de cœur de Marie-Antoinette (supposé qu’il s’en rencontre quelqu’une à cette époque de sa vie). […] Ce qu’il y avait de plus rare dans sa personne était l’union de la grâce et de la dignité la plus imposante. […] Du milieu de ses propres dangers, elle est tout occupée, dans sa bonté, de ceux des autres, et elle se montre attentive à ne compromettre personne inutilement dans sa cause.

41. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »

C’est là le dernier trait, et la perfection même des qualités de la personne, la majesté unie au naturel. […] Personne n’en a fait un plus bel éloge que Saint-Simon, par la manière même dont il le critique. […] C’est donc à Versailles qu’il faut aller chercher l’image du génie et de la personne de Louis XIV. […] Est-il besoin de faire une réserve, et de dire que, pour donner tout à Louis XIV, je n’ôte rien à personne ? […] Mais le roi goûta peu ceux d’entre ces écrivains que leur condition approchait de sa personne ; pour les autres, il ne les connut pas.

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