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516. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »

L’âme du prêtre a été largement scrutée, avec une extrême abondance par le romancier ; le personnage est très vivant, souvent pathétique, l’un des plus puissants, à coup sûr qu’ait créé Emile Zola. Il me semble toutefois que cette extrême abondance, cette multiplicité de tableaux, de scènes, d’actes et de personnages, ne va pas sans nuire au personnage central des Trois Villes. […] Nous n’avons pas ici à extraire de l’œuvre le personnage qui nous intéresse, puisqu’il est l’œuvre toute entière.

517. (1874) Premiers lundis. Tome I « Walter Scott : Vie de Napoléon Bonaparte — II »

Nous devons surtout signaler deux documents confidentiels, où est rapportée avec beaucoup de détails la conduite de Bonaparte envers Bernadotte au 18 brumaire et après l’élection du maréchal comme prince royal de Suède : on comprend assez de quelle part nous viennent ces révélations, dont les deux personnages intéressés avaient seuls le secret. […] Et nous nous disions : Si, au lieu d’une Vie de Napoléon Bonaparte, Walter Scott avait eu l’idée d’écrire un roman historique où ce personnage eût joué un rôle, s’il avait saisi cette occasion pour peindre des scènes de la Révolution française et pour montrer en action quelques-uns des caractères principaux qui s’y rencontrent, il eût fait un ouvrage plus intéressant à coup sûr que son histoire, mais également plein de vues fausses, de descriptions superficielles, et de portraits de fantaisie : et pourtant Walter Scott a eu sur cette période contemporaine autant et plus de renseignements que sur les époques d’Ivanhoë, de Quentin Dthrward, d’Élisabeth, de Cromwell et des Puritains.

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