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718. (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448

Consolons-nous dans cette espérance, et qu’en Dieu on retrouve tout ce qu’on a perdu. […] Évidemment elle l’eût aimé, elle l’aima peut-être en mémoire de celui qu’elle avait perdu. […] avoir perdu cela ! […] Dans cette lutte, l’âme sans foi serait perdue, oh ! perdue, si Dieu ne se montre ; mais il ne manque pas, mais quelque chose d’inattendu vient d’en haut. » VIII 1840 sonne et la rembrunit encore, les Notes courent comme des pas de la vie entraînés sur une pente inclinée.

719. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320

Quelquefois je partais le matin avant l’ardeur du jour, et j’allais jusqu’au monastère célèbre de Montenero, lieu de pèlerinage, chez un matelot de la Méditerranée ; je laissais mes chevaux de selle dans quelque auberge du Cap, et je me perdais, un album sous le bras, dans les bois de caroubiers et de chênes verts qui en couvraient les pentes. […] Ont-ils perdu ces doux noms d’ici-bas, Ces noms de sœur, et d’amante, et de femme ? […] Mais aussitôt qu’on a traversé la capitale, on découvre, sur le penchant des montagnes, une nature infiniment plus accidentée, plus ombragée, plus arrosée, plus creusée, plus étagée, plus alpestre, plus apennine, que la nature en Toscane : les cimes, voilées de châtaigniers et dentelées de roches, se perdent en une hauteur immense dans le ciel. […] — Il y a longtemps que j’en ai perdu le goût, dit-il. […] Nous avions perdu notre gagne-pain en hiver, et mes faibles bras et les bras affaiblis du pauvre Antonio ne suffisaient qu’à peine à cultiver un peu de maïs et de millet, assaisonné de lait de chèvre pour les petits.… Qu’aurions-nous fait sans les châtaignes pour vivre, le pauvre infirme et moi ?

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