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227. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Eugène Fromentin ; Maxime du Camp »

Revenir pour nous dire ce qu’on a vu, pour nous le décrire, car décrire est la plus grande affaire d’une époque qui meurt d’une hydropisie de description et de peinture, mais qui adore sa maladie. […] Mentir supposerait l’imagination qu’on n’a plus, et dont on peut très bien se passer, du reste, puisque la question, l’unique question n’est plus que de décrire, de décrire jusqu’à la plus extrême minutie, et qu’en matière de livres la peinture, l’envahissante peinture a tout remplacé.

228. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70

Son mari est excellent, mais il se consolera avec la peinture. […] Venise, du premier coup, il la sent : ça va être la ville de sa peinture. […] Mais avant d’en faire sa patrie pour de longues années, il veut voir Paris, l’école de peinture de Paris. Il veut apprendre les premiers éléments de la peinture à l’huile, qu’il n’avait point encore attaquée. […] Au fond une peinture qui a de remarquables qualités, mais manquant un peu de consistance, une peinture comme légèrement voilée par les fumées, qui hantent la tête au rayonnement roux de l’artiste.

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