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257. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1881 » pp. 132-169

À ce propos un mot invraisemblable que rapporte Augier, un jour où celui-ci, trouvant le peintre, en Empereur tout nu, avec un suspensoir, lui disait : — Est-ce que tu as quelque chose ? […] Parmi les loges d’hommes : celle de Coquelin aîné a quelque chose d’un atelier de peintre, avec ses divans fabriqués de verdures, et les esquisses accrochées aux murs ; celle de Delaunay, de l’amoureux à la voix de musique, est curieuse, par l’affichage un peu enfantin de ses triomphes, par des coussins brodés, des couronnes de fleurs artificielles, un buste, au cou duquel pend une guirlande, sur laquelle on lit sur des bouts de ruban sale, imprimés en lettres d’or les rôles joués par lui, dans quelque ville de province. […] On déjeune gaiement, et l’on va après déjeuner, dans l’île, dont il possède cinquante arpents, et où il fait bâtir un chalet, auquel travaillent encore les peintres, et qui contient une grande pièce, tout en sapin, au monumental poêle de faïence, d’une belle simplicité et d’un grand goût. […] Mercredi 31 août Théodore Child me faisait un fantastique tableau des soirées de l’Angleterre, où la nuit venant, par les routes crépusculaires, des groupes de jeunes gens et de jeunes filles, habillés des couleurs passées et déteintes des vieux vêtements, remises à la mode par les peintres préraphaélistes, flirtent dans une flirtation, à tout moment coupée par le rapide passage silencieux d’athlétiques garçons, montés sur des vélocipèdes.

258. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre I. Shakespeare — Son génie »

Il est en outre le peintre, et quel peintre ! le peintre colossal. […] L’autre jour, à l’École des beaux-arts, un élève peintre ayant fait soulever par le vent dans une tempête les plis d’un manteau, un professeur local, choqué de ce soulèvement, a dit : Il n’y a pas de vent dans le style.

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