Son premier mot est pour consoler le captif, pour le rassurer : « Madame (Louise de Savoie) a senti si grand redoublement de forces que, tant que le jour et soir dure, il n’y a minute perdue pour vos affaires ; en sorte que de votre royaume et enfants ne devez avoir peine ou souci. » Elle se félicite de le savoir aux mains d’un aussi bon et généreux vainqueur que le vice-roi de Naples Charles de Lannoy ; elle le supplie, au nom de sa mère, de songer à sa santé : Elle a entendu que voulez entreprendre de faire ce carême sans manger chair ni œufs, et quelquefois jeûner pour l’honneur de Dieu. […] Et en ce qui est d’elle, voyant cela, il lui semblait que le travail des grandes journées d’Espagne lui était plus supportable que le repos de France, « où la fantaisie, dit-elle, me tourmente plus que la peine ». […] Et qui ne considérerait avec admiration dans la sœur d’un si grand roi des qualités qu’on a peine à trouver même chez les prêtres et chez les moines ?
Si les imbéciles étaient de l’avis des gens d’esprit, il ne vaudrait pas la peine d’être un homme spirituel. […] Si l’on se donnait la peine d’y réfléchir une minute, on éviterait bien des querelles fort bruyantes et peu concluantes. […] Sincèrement, ce n’était pas la peine de se déranger.