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654. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ernest Hello » pp. 207-235

Car il la hait d’une haine infinie et il nous l’a peinte d’un pinceau gaiement implacable, le rire étant la plus cruelle manière d’être implacable ! […] De cela seul qu’il est plus chrétien qu’eux, l’auteur de l’Homme est, d’emblée, et par le fond même des choses, supérieur à ces trois moralistes au cœur sec, qui regardent la société du haut de leur moi, et qui n’en ont guères peint que les surfaces. […] Même les figures que l’on connaît le mieux, — celles qui ont été cent fois peintes, et qui remplissent si bien de leur grandeur acceptée les annales du monde qu’elles semblent être devenues les lieux communs de l’Histoire, sont pour Ernest Hello des sources de révélations.

655. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »

Leurs vêtements sont déchirés ; la douleur, peinte sur leurs visages. […] C’est à peindre ce bonheur que s’est complu le banni de Florence, le chef de parti vaincu, le poëte errant forcé d’apprendre « combien est amer au goût le pain de l’étranger, et combien est rude à monter et à descendre l’escalier d’autrui ». […] J’ai vu Bellincion Berti marcher ceint a d’une pauvre casaque en cuir, et sa femme s’éloigner du miroir sans s’être peint le visage.

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