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395. (1910) Études littéraires : dix-huitième siècle

Le pouvoir des passions sur les hommes le confond. […] Son amour-propre même n’est pas une passion. C’est dire que la passion lui est inconnue. […] C’était la passion dont il était capable. […] Elle ne parlait des passions que par théorie.

396. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »

Comme moraliste, que de vues sur les passions en général, sur les traits communs et sur les diversités des caractères et quelle abondance de fait publics et particuliers à l’appui de ses jugements ! […] Il dégage sans cesse sa raison de son imagination et de ses passions ; il s’attache à la recherche de ce point milieu, où l’on se trouve enfin soi-même, et d’où l’on juge les autres avec le moins de chances d’erreurs. C’est ce coing qu’il s’était fait en son âme, et qu’il essayait de soustraire aux passions, à l’instar de sa maison de Montaigne, autre coing qu’il tâchait de mettre à l’abri de la tempête publique147. […] », question commode, pour les jours où notre conscience et notre passion se disputent à chances égales, ou plutôt quand la passion commence à prendre le dessus. […] Les sujets de ses chapitres sont tantôt quelque axiome de morale, tantôt une vertu, une passion, une coutume, quelqu’un des mobiles qui font agir les hommes.

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