Le pouvoir des passions sur les hommes le confond. […] Son amour-propre même n’est pas une passion. C’est dire que la passion lui est inconnue. […] C’était la passion dont il était capable. […] Elle ne parlait des passions que par théorie.
Comme moraliste, que de vues sur les passions en général, sur les traits communs et sur les diversités des caractères et quelle abondance de fait publics et particuliers à l’appui de ses jugements ! […] Il dégage sans cesse sa raison de son imagination et de ses passions ; il s’attache à la recherche de ce point milieu, où l’on se trouve enfin soi-même, et d’où l’on juge les autres avec le moins de chances d’erreurs. C’est ce coing qu’il s’était fait en son âme, et qu’il essayait de soustraire aux passions, à l’instar de sa maison de Montaigne, autre coing qu’il tâchait de mettre à l’abri de la tempête publique147. […] », question commode, pour les jours où notre conscience et notre passion se disputent à chances égales, ou plutôt quand la passion commence à prendre le dessus. […] Les sujets de ses chapitres sont tantôt quelque axiome de morale, tantôt une vertu, une passion, une coutume, quelqu’un des mobiles qui font agir les hommes.