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1173. (1888) Demain : questions d’esthétique pp. 5-30

Et que le mode d’improvisation, d’art spontané, d’idées unies, claires et clairement offertes, ait dû être la norme de l’époque primitive, je ne le nie point : mais qu’on m’accorde, à cette heure tardive, toutes les lâches aisées étant faites, les fleurs des religions et des légendes étant cueillies, le clair des passions étant déduit, que pour des’entreprises moins simples et moins courtes des procédés plus lents et plus sûrs s’imposent et que licence peut être prise par l’artiste d’exiger du lecteur bénévole une sérieuse, une patiente attention. […] Car ce qui distingue le plus nettement Madame Bovary des romans qui lui étaient contemporains, c’est ce qu’il y a de physique dans la vie, dans les passions et jusque dans l’agonie d’Emma, cet empoisonnement d’où émane, à le lire, une contagion de nausée.

1174. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre deuxième »

Saint-Évremont disait des premières précieuses « qu’elles ont tiré une passion toute sensible (l’amour) du cœur à l’esprit, et converti des mouvements en idées17. » Le mot est aussi vrai des secondes. […] Petit Carême, sermon pour le dimanche de la Passion.

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