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1297. (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)

Mais, drame ou comédie, c’est toujours et partout la condition, la formule, et la loi de l’action, dramatique. […] Mais les précieuses l’exaspèrent, avec leur ton languissant, leurs manières affectées, Leurs mines et leurs cris aux ombres d’indécence Que d’un mot ambigu peut avoir l’innocence, avec leur façon de farder et de déguiser en tout et partout la nature. […] Mais on observe, on note, on trie et on choisit les traits les plus caractéristiques de l’avarice ou de l’hypocrisie ; on les contrôle, on les assortit, on fait en eux, si je puis ainsi dire, la part de l’accident, et celle du principal, on en harmonise, on en fond ensemble les disparates ; et alors, mais alors seulement, on cherche, et on prend partout où l’on les trouve — dans la vie et dans les livres, dans les Nouvelles de Scarron et dans les Comédies de Plaute, ici, là et ailleurs, les situations les plus propres à les manifester. […] On ne voyait plus partout que sorcières et qu’empoisonneurs. […] tous ces traits sont respectivement disposés de la même manière, — le nez au-dessus de la bouche et le front au-dessus du nez ; — et cependant, de tant de visages, il n’y en a pas un qui n’ait sa physionomie, bien à lui, partout reconnaissable, facile à distinguer, impossible à confondre89.

1298. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre II. Lord Byron. » pp. 334-423

C’est de lui-même qu’il rêve et c’est lui-même qu’il voit partout. […] Partout où est la vie, même bestiale ou maniaque, est la beauté. […] Le dessert était à peine sur la table, que sur douze personnes j’en comptai cinq endormies. » Pour les mœurs, du moins dans la haute classe, il ajoutait : « Passé la soirée dans ma loge à Covent Garden… Partout autour de moi les plus distinguées des jeunes et des vieilles coquines de qualité… C’est comme si la salle eût été partagée entre les courtisanes publiques et les autres ; mais les intrigantes dépassaient de beaucoup en nombre les mercenaires… Là, quelle différence y a-t-il entre Pauline et sa maman, et lady… et sa fille, si ce n’est que les deux dernières peuvent aller chez le roi et partout ailleurs, et que les deux premières sont réduites à l’Opéra et aux maisons de filles ?

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