L’époque de transition à laquelle appartient l’ouvrage apparaît dans cette partie mieux qu’ailleurs : l’auteur hésite encore entre la méthode trop verbale du xviiie siècle et une analyse plus concrète qui sera celle de ses successeurs. […] Par exemple, les faits connotés par le mot père et connotés aussi par le mot fils, forment une longue série de phénomènes dont père et fils sont des parties : de là vient qu’il y a un rapport entre eux.
M. de Voltaire est presque inimitable dans cette dernière partie : il a pris une manière toute nouvelle. […] En remettant à M. de Voltaire, pendant son séjour à Bruxelles, un manuscrit du poëme de la Ligue qu’il avoit desiré de voir, il lui conseilla d’y faire jouer un rôle considérable au fameux Alexandre Farnèse, duc de Parme, le plus grand capitaine de son siècle ; celui-là même qui, dans la défection des Pays-Bas, en conserva une partie à Philippe II ; qui vint faire le siège de Paris en 1590, & celui de Rouen en 1592 ; qui se surpassa par sa retraite, une des plus admirables dont il soit parlé dans l’histoire.