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823. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — I. » pp. 473-493

Il tient la jeune intelligence constamment en éveil et en haleine, et mêle aux leçons de la gaieté et de l’intérêt ; il pratique le conseil de Charron et de Montaigne : « Je ne veux pas que le précepteur invente et parle seul, je veux qu’il écoute son disciple parler à son tour. » Il fait commencer le grec dans le même temps et sur le même pied que le latin. […] D’un autre côté, Chevreau, dans son séjour auprès de l’électeur palatin, parla si fort à sa louange, qu’il lui ménagea une place de professeur à Heidelberg ; Le Fèvre avait accepté et était sur le point de quitter Saumur, lorsqu’au milieu des embarras et dans l’impatience du départ, il fut pris de fièvre et mourut à l’âge de cinquante-sept ans. […] Je parle surtout de son Iliade. […] Töpffer, dans une des lettres du Presbytère (la 37e), ou plutôt Charles écrivant à Louise, et lui réfléchissant dans un tableau plein de fraîcheur l’épisode de Nausicaa, parle mal de Mme Dacier. […] [NdA] L’abbé Fraguier, dans une pièce de vers latins adressée à Mme Dacier, lui parle en termes touchants de cette fille qu’elle pleurait : Quelle consolation, hélas !

824. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230

Balzac, dès qu’il eut l’éveil, écrivit là-dessus à Conrart des choses fort sensées et fort droites : Je ne comprends point ce qu’a fait le neveu de M. de Voiture, sans en parler à personne, sans vous en donner avis, sans savoir si Le Mans et Angoulême le trouveraient bon. […]  » Dans les lettres badines même il trouvait trop de familiarité et de sans-gêne, et du mauvais goût à plaisanter sur certains sujets, comme lorsque Voiture parle de ses clous à Mme la princesse et à Chapelain, et qu’il nomme de vilains petits insectes qui font mal au cœur. […] Il supposa d’abord inexactement que M. de Girac avait blâmé Voiture de ce qu’il n’écrivait point du tout dans le goût de Balzac, nihil Balzacianum, ce que M. de Girac n’avait pas exprimé de la sorte ni dans ces termes absolus : Il dit (c’est Costar qui parle) que M. de Voiture n’écrit pas de votre manière ; qu’il ne parle pas Balzac ; qu’il ne tient rien de ce noble caractère qui relève si fort vos pensées et vos paroles. […] Costar ressemble plutôt à un gueux dont parle Homère, qu’aux gentilshommes de Poméranie à qui il se compare… » « Que M.  […] Costar est un imposteur ; qu’il parle avec insolence de l’apôtre saint Paul… » « Que M. 

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