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2203. (1892) Essais sur la littérature contemporaine

Ton âme, ô Francesca, montait tenant entre tes bras l’âme bien aimée de Paolo : mon âme est pareille à toi !  […] Il n’y a rien, depuis un demi-siècle, dont on ait plus déraisonné, ni qui nous soit moins connu… Si cependant c’est en pareil sujet, où il va de l’avenir d’une langue d’une littérature et du génie même d’un grand peuple, qu’il convient d’espérer contre l’espérance, nous ferons observer qu’il n’est pas sans exemple qu’une langue se soit dégagée, plus claire et plus limpide, plus vigoureuse et plus saine, par une espèce de chimie mystérieuse, du milieu même de la corruption qui semblait l’envahir. […] Mais il faut aussi songer un peu à nos professeurs, qu’on mettrait dans l’alternative, s’il leur fallait s’expliquer sur de pareils sujets, de soulever des tempêtes, — ou d’être moins que superficiels.

2204. (1933) De mon temps…

Les poètes sont quelquefois irascibles, mais ils ne sont pas toujours rancuniers, et il ne m’est jamais venu à l’esprit, lorsque j’ai eu la charge de recevoir un nouveau confrère, de lui souhaiter une bienvenue pareille à celle dont j’avais été l’objet.

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