Un grand nombre des plus éminents et des plus actifs champions de cette croisade si animée passèrent immédiatement à la politique pratique, et parurent cesser d’être gens de lettres. […] Son rare bon sens, qui, dans ses éloquents écrits, se revêt si souvent et s’arme ou se voile d’éblouissants éclairs, n’a jamais paru plus élevé, plus net, mieux discernant, aux yeux de tous ceux qui ont l’honneur de l’approcher. […] qui n’ont pas du moins entamé l’ardeur, ont paru ralentir les productions ; mais rien n’est tari, mais la ligne n’est pas brisée, mais les suites se retrouvent encore. […] Hugo a donné à la fois les plus belles marques de son génie lyrique dans les Feuilles d’Automne, et de son talent de prosateur dans sa Notre-Dame de Paris ; Marion Delorme aussi (une œuvre dramatique véritable) n’a paru à la scène que depuis 1830. […] Ces sortes de natures si entières se corrigent-elles jamais, et ne mettent-elles pas leur point d’honneur à être ou à paraître jusqu’au bout invincibles ?
Il en est d’autres qui, sans aller dans le sens de ce mouvement général, et en montrant par conséquent une certaine originalité propre, en ont moins pourtant qu’ils ne paraissent, bien qu’il puisse leur en rester beaucoup. […] Sur ces entrefaites, la duchesse de Bouillon, nièce de Mazarin, ayant demandé au poëte des contes en vers, il s’empressa de la satisfaire, et le premier recueil des Contes parut en 1664 : La Fontaine avait quarante-trois ans. […] Si jusqu’à l’âge de quarante ans il en parut moins prodigue que plus tard, c’est que les occasions lui manquaient en province, et que sa paresse avait besoin d’être surmontée par une douce violence. […] Lorsque le second recueil parut, contenant cinq livres, depuis le sixième jusqu’au onzième inclusivement, les contemporains se récrièrent comme ils font toujours, et le mirent fort au-dessous du premier. […] Dans l’ordre premier où parurent successivement plusieurs de ces articles en 1829, ceux de J.