C’est donc une œuvre salutaire que d’essayer de faire voir aux uns qu’on ne dispose pas facilement d’un peuple ; que souvent on croit le conduire vers un but, lorsque soi-même on est seulement entraîné par la progression des opinions ; que, par exemple, les philosophes du dix-huitième siècle, loin de mériter ou tant de blâme ou tant de gloire qu’on veut leur en distribuer, n’ont fait qu’obéir au mouvement commun, sans prévoir, sans même désirer aucun résultat positif ; et en même temps de montrer aux autres que l’édifice, objet de leurs regrets, est tombé à peu près de lui-même, qu’il a été sapé et ébranlé à la fois par toutes les opinions et par toutes les influences, par celles même qui semblaient les plus contradictoires ; et qu’il n’y a rien de vivant ni de solide à tirer de ces débris dispersés.
Mais ce livre n’est pas pour l’enfant seulement ; les grandes personnes, les poètes par exemple, qui veulent exécuter un dessin rapide dans une société, seront aidées par ce livre.