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837. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Émile Zola »

Zola est trop absolument matérialiste pour n’être pas un démocrate, et surtout quand j’ai vu, dès les premières pages, le héros du livre revenir de Cayenne, d’où il s’est sauvé, pour vivre caché dans ce Paris qui engouffre également tous les crimes et toutes les misères. […] Et partout, à chaque page du roman de M.  […] Il y a une page de mœurs et d’histoire à écrire sur la société qui les lit. […] Le dialogue fini, le romancier reprenait son récit et sa page, y versant son style et sa pensée.

838. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »

Et quelques jours ayant de tomber au champ d’honneur, il écrivait à Camille Jullian, en date du 20 septembre :‌ L’heure n’est plus guère à l’histoire des temps antiques, quand celle de notre patrie s’accroît de jour en jour de pages si glorieuses. […] L’un d’eux, Pierre Gilbert, à la veille même du grand jour, dans la Revue Critique du 25 juillet 1914, publiait des pages brillantes sur le prince de Ligne, et souhaitant que ce « cœur de feu » fût rattaché de plus près à notre histoire littéraire, il demandait qu’on lui empruntât quelques lignes pour les inscrire en tête de nos règlements militaires. […] Je laisse à cette page curieuse sa couleur romaine, son accent à la Saint-Just, toute la sainte exaltation de ces jeunes hommes dévoués à la Révolution pour l’ordre et qui voyaient dans le salut de la France la première condition pour l’accomplissement de leur « nationalisme intégral ».‌ […] Et cherchant à bien définir pour lui-même la pensée que doit mettre en valeur son livre, il écrit en forme de memento ces lignes incertaines et effrayantes, comme tout ce que nous dicte l’esprit de divination : « Je ne me serai pas trompé s’il sort net et clair de ces pages que la génération qui monte est promise à la restauration d’un grand pays, ou bien au suicide, et peut-être au martyre ».‌

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