La première lettre qui ouvre leur correspondance est de Frédéric, et datée de Custrin, où il était alors enfermé (1er novembre 1730), à la veille du conseil de guerre que son père avait convoqué pour le juger : il s’agissait de sa tête, et son père voulait qu’on lui appliquât la loi prussienne comme à un déserteur. […] Parmi les lettres qui mènent à l’entière réconciliation, il faut surtout citer celle du 21 février 1748, dans laquelle la margrave s’épanche avec une tendresse sans réserve : Permettez-moi, lui dit-elle, que je vous ouvre mon cœur, et que je vous parle avec confiance et sincérité sur un sujet qui m’a causé depuis quelques années le plus mortel chagrin.
Turgot et les espérances auxquelles l’avénement de Louis XVI ouvrit carrière, que Voltaire, philosophe et berger, manufacturier et laboureur, parut reprendre une vie toute nouvelle. […] Saint-Marc Girardin, qui a répondu à son appel par une lettre ou préface très vive, très spirituelle, parfaitement judicieuse, un peu indulgente, mais tout à fait digne, par son tour preste et dégagé, d’ouvrir cette lecture des lettres de Voltaire.