Une lettre touchante, conservée par son ami Georges Vasari, à qui il ouvrait son âme dans une correspondance fréquente, atteste l’attachement paternel qu’il avait pour ce serviteur de ses longues années. […] Mais un platonique et mystérieux amour, plus semblable à un culte qu’à une passion, lui laissait depuis longtemps un pan de ciel encore ouvert à travers les nuages de sa vie. […] « Il descendit dans les royaumes du péché pour nous faire la leçon de nos fautes ; puis il nous releva jusqu’à Dieu lui-même ; le ciel ne refusa pas d’ouvrir ses portes à celui à qui sa patrie refusa d’ouvrir les siennes !
J’ouvre le livre à la première page. […] D’être l’agneau sans cris qui donne sa toison, D’être l’enfant vêtu de lin et d’innocence, D’oublier ton pauvre amour-propre et ton essence, Enfin, de devenir un peu semblable à moi…, Et, pour récompenser ton zèle en ces devoirs Si doux qu’ils sont encor d’ineffables délices, Je te ferai goûter sur terre mes prémices, La paix du cœur, l’amour d’être pauvre, et mes soirs Mystiques, quand l’esprit s’ouvre aux calmes espoirs ».. […] » Ici le poète ouvre et ferme, d’un air de malaise, sa bouche pâteuse « Allons, bois un bon verre d’eau fraîche, et dors », Le reste va de soi. […] Ce demi-jour soudainement ouvert sur tout ce que nous portons en nous d’inconnu nous fait peur.