/ 2220
503. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. CHARLES MAGNIN (Causeries et Méditations historiques et littéraires.) » pp. 387-414

Pourtant l’orage augmente, et l’on parle d’un ordre supérieur obtenu contre le poëte, lorsque tout à coup on apprend que la Champmêlé qui devait, ce soir même, jouer Ariane devant le roi, a feint une indisposition ; que, grâce à ce tour d’adresse, les Plaideurs, représentés pour la troisième fois, ont subitement trouvé faveur et gagné leur cause ; on n’a plus osé siffler, et le roi a ri. […] Magnin, bien que très-bibliothécaire aussi, n’est pas de cette classe, et son lièvre plus rare a, si j’ose dire, la patte plus blanche. […] Que si nous osions mêler un conseil au travers d’un travail si médité, et auprès d’un esprit par lui-même si averti, ce serait de borner à un certain moment la recherche, de clore son siége, et de se jeter à l’œuvre avec toute la richesse amassée et en s’occupant surtout à la dominer par l’idée, à la classer d’une volonté un peu impérieuse.

504. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « HISTOIRE DE LA ROYAUTÉ considérée DANS SES ORIGINES JUSQU’AU XIe SIÈCLE PAR M. LE COMTE A. DE SAINT-PRIEST. 1842. » pp. 1-30

J’aime aussi (sauf retour) la méthode d’un esprit ingénieux, hardi, habile, plein de mouvement, qui ose deviner, reconstruire, et qui m’associe à ses courageuses et doctes aventures. […] M. de Saint-Priest, dans les divers chapitres qu’il a consacrés à cette Rome papale, l’a comprise en esprit politique des plus déliés et avec une affinité, si j’ose dire, plus qu’historique. […] De tels travaux, si lointains et si purement historiques qu’on les fasse, ont presque toujours leur point d’appui, leur point de départ dans les questions modernes, et leur inspiration première, leur verve, si j’ose dire, vient de là.

/ 2220