Après avoir jeûné longtemps et prié avec ferveur, il ose s’engager dans la route souterraine. […] Elle était demeurée ouverte, et cependant les chiens n’osaient entrer, retenus sur le seuil par une force mystérieuse. […] Elle n’osait plus s’adresser à ses frères pour s’enquérir de son ami. […] Selon Jean Bernier, Ronsard, qui n’osait pas s’attaquer à Rabelais vivant, attendit son trépas pour assouvir sa rancune, en rimant cette épitaphe. […] Les yeux et le pli de la bouche avaient une expression étrange, et, si j’ose dire, musicale.
« Les derniers des hommes, M. de Voltaire, sont ceux qui sont les plus dangereux, & les plus dangereux sont ces Ecrivains dont la plume s’efforce de renverser tout à la fois l’ordre de la Religion & celui de la Société ; ces Ecrivains, qui dégradent les Lettres par l’injustice de leur haine, l’amertume de leur style, la licence de leurs déclamations, l’atrocité de leurs calomnies, le renversement de toutes les bienseances ; ces Ecrivains, qui amusent, par leurs bons mots & leurs sarcasmes, la multitude ignorante & légere, & qui osent ridiculiser le mérite & l’honnêteté ; ces Ecrivains, qui veulent être plaisans aux dépens de ce qu’il y a de plus sacré & de plus respectable, qui veulent être crus en dépit du jugement & de la raison, qui veulent être estimés malgré la justice & le bon goût ; ces Ecrivains enfin, que le délire encense, & qui, noircis par la fumée de l’encens même qu’ils ont reçu, sont mis ensuite au rebut, comme ces fausses Divinités que la superstition la plus grossiere ne peut adorer qu’un moment. » GUYS, [Jean-Baptiste] de l’Académie de Caen, né à Marseille en 17..