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489. (1910) Variations sur la vie et les livres pp. 5-314

Après avoir jeûné longtemps et prié avec ferveur, il ose s’engager dans la route souterraine. […] Elle était demeurée ouverte, et cependant les chiens n’osaient entrer, retenus sur le seuil par une force mystérieuse. […] Elle n’osait plus s’adresser à ses frères pour s’enquérir de son ami. […] Selon Jean Bernier, Ronsard, qui n’osait pas s’attaquer à Rabelais vivant, attendit son trépas pour assouvir sa rancune, en rimant cette épitaphe. […] Les yeux et le pli de la bouche avaient une expression étrange, et, si j’ose dire, musicale.

490. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 472-474

« Les derniers des hommes, M. de Voltaire, sont ceux qui sont les plus dangereux, & les plus dangereux sont ces Ecrivains dont la plume s’efforce de renverser tout à la fois l’ordre de la Religion & celui de la Société ; ces Ecrivains, qui dégradent les Lettres par l’injustice de leur haine, l’amertume de leur style, la licence de leurs déclamations, l’atrocité de leurs calomnies, le renversement de toutes les bienseances ; ces Ecrivains, qui amusent, par leurs bons mots & leurs sarcasmes, la multitude ignorante & légere, & qui osent ridiculiser le mérite & l’honnêteté ; ces Ecrivains, qui veulent être plaisans aux dépens de ce qu’il y a de plus sacré & de plus respectable, qui veulent être crus en dépit du jugement & de la raison, qui veulent être estimés malgré la justice & le bon goût ; ces Ecrivains enfin, que le délire encense, & qui, noircis par la fumée de l’encens même qu’ils ont reçu, sont mis ensuite au rebut, comme ces fausses Divinités que la superstition la plus grossiere ne peut adorer qu’un moment. » GUYS, [Jean-Baptiste] de l’Académie de Caen, né à Marseille en 17..

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