Désormais la pensée païenne s’offrait aux jeunes intelligences à côté de la pensée chrétienne ; l’autorité se trouvait partagée entre les auteurs profanes et les auteurs sacrés ; c’était une porte ouverte au libre examen, un commencement d’émancipation. […] Le xviiie siècle en offre un exemple éclatant. […] La société dans laquelle ils se trouvent lancés tout à coup n’offre rien de tout cela. […] Aux débutants ou, du moins, à ceux dont la renommée n’est qu’à demi faite, elle offre des encouragements sous forme de prix qu’elle leur décerne. […] Ils offrent aux débutants un milieu tiède et douillet où leur talent novice peut se développer comme une plante délicate en serre chaude ; ils leur fournissent aussi un centre de ralliement qui les sauve des désespérances de l’isolement et leur permet en pleine bataille de reprendre haleine et courage.
« Il naissait à peine de lui-même et déjà il était le seul maître des mondes créés par lui ; il remplit le ciel et la terre : à quel autre Dieu offrirons-nous l’holocauste ? « Le monde ne respire et ne voit qu’en lui : à quel autre Dieu offrirons-nous l’holocauste ? « À lui appartiennent ces sommets inaccessibles de montagnes blanchies, ce firmament, cet Océan sans limites avec tous ses flots ; à lui l’espace où il étend ses deux bras sans toucher les bords : à quel autre Dieu offrirons-nous l’holocauste ? « C’est lui que le ciel et la terre, soutenus par son esprit, frémissent du désir de voir, quand le soleil dans sa splendeur surgit à l’orient : à quel autre Dieu offrirons-nous l’holocauste ? « C’est lui qui parmi tous les dieux secondaires (incarnations de ses attributs) a toujours été le vrai Dieu, le Dieu suprême : à quel autre offrirons-nous l’holocauste ?