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985. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Oscar Wilde à Paris » pp. 125-145

Que de fois le voyait-on, au comptoir, déplier avec orgueil, aux yeux ébaubis ou indifférents de ses collègues, une lettre de félicitations anciennement reçue de Victor Hugo et qu’il épelait avec emphase bien qu’il la sût par cœur ! […] Salie et réduite à l’état de loque, par l’usage, elle n’avait rien perdu à ses yeux de son prestige premier. […] Il en tirait gloriole aux yeux du commun. […] » et ce disant, il me désignait le spectacle que nous avions sous les yeux.

986. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre V. Premiers aphorismes de Jésus. — Ses idées d’un Dieu Père et d’une religion pure  Premiers disciples. »

Si quelqu’un te fait un procès pour ta tunique, abandonne-lui ton manteau 231. » « Si ton œil droit te scandalise, arrache-le et jette-le loin de toi 232. » « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent ; priez pour ceux qui vous persécutent 233. » « Ne jugez pas, et vous ne serez point jugé 234. […] Quelquefois une finesse remarquable, ce que nous appelons de l’esprit, relevait ses aphorismes ; d’autres fois, leur forme vive tenait à l’heureux emploi de proverbes populaires. « Comment peux-tu dire à ton frère : Permets que j’ôte cette paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? […] ôté d’abord la poutre de ton œil, et alors tu penseras à ôter la paille de l’œil de ton frère 266. » Ces leçons, longtemps renfermées dans le cœur du jeune maître, groupaient déjà quelques initiés.

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