/ 3151
1792. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre III, naissance du théâtre »

Il voyait, dans ces vicissitudes de l’année, des luttes de dieux hostiles, des victoires et des catastrophes merveilleuses, des êtres surnaturels, mortellement blessés, puis ressuscitant sous ses yeux. […] Phrynicos avait mis en scène l’horrible désastre de Milet, l’alliée et la sœur d’Athènes ; il avait montré la ville pillée et incendiée par les Perses, ses défenseurs massacrés, l’oracle menaçant de Delphes accompli : « Les femmes de Milet laveront les pieds de beaucoup d’hommes à la longue chevelure. » Le peuple pleura à ce spectacle navrant ; mais, le lendemain, les yeux essuyés, il s’irrita contre le poète qui, par ces larmes brûlantes, avait ravivé sa plaie domestique ; il condamna Phrynicos à une amende de dix mines et interdit à jamais son drame.

1793. (1902) L’humanisme. Figaro

La beauté à leurs yeux devait être marmoréenne. […] Vous dites que cette brèche ne vous gêne pas ; mais vous ne pouvez y échapper que par le plus ridicule des enfantillages, en vous mettant un mouchoir sur les yeux.

/ 3151