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960. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXII. Des panégyriques latins de Théodose ; d’Ausone, panégyriste de Gratien. »

On voit combien ce nom et le souvenir d’une ancienne grandeur en imposaient encore : « L’orateur, dit-il, craint de faire entendre devant les héritiers de l’éloquence romaine, ce langage inculte et sauvage d’au-delà des Alpes, et son œil effrayé croit voir dans le sénat les Cicéron, les Hortensius et les Caton assis auprès de leur postérité pour l’entendre. » Il y a trop d’occasions où il faut prendre la modestie au mot, et convenir de bonne foi avec elle qu’elle a raison ; mais ici il y aurait de l’injustice : l’orateur vaut mieux qu’il ne dit ; s’il n’a point cet agrément que donnent le goût et la pureté du style, il a souvent de l’imagination et de la force, espèce de mérite qui, ce semble, aurait dû être moins rare dans un temps où le choc des peuples, les intérêts de l’empire et le mouvement de l’univers, qui s’agitait pour prendre une face nouvelle, offraient un grand spectacle et paraissaient devoir donner du ressort à l’éloquence : la sienne, en général, ne manque ni de précision, ni de rapidité.

961. (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure

Si je l’ai fait plus d’une fois observer, c’est une bonne occasion aujourd’hui d’y revenir. […] Pour discuter le second de ces principes, nous attendrons qu’il s’en présente une occasion plus favorable et plus ample. […] Il arrive encore fréquemment à Villemain de juger à la façon d’un critique de l’ancienne école ; son éducation première est la plus forte ; et en plus d’une occasion nous sommes tentés de ne pas le trouver si différent de Laharpe. […] Nous avons déjà touché ce point, et l’occasion se représentera pour nous d’y toucher plus d’une fois encore. […] Voici d’ailleurs, sur l’un et l’autre point, comme il s’est expliqué dans les Nouveaux Lundis, à l’occasion de l’Histoire de la Littérature anglaise, de M. 

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