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920. (1875) Premiers lundis. Tome III « Du point de départ et des origines de la langue et de la littérature française »

Il a fait voir la conformité des deux langues, et leur égale industrie à cet égard, dans ses Observations philologiques et grammaticales sur le Roman de Rou, publiées en 1829. […] Raynouard et M. d’Orell de Zurich, non-seulement il a complété, perfectionné, agrandi les recherches de ces deux savants philologues par une foule d’observations très-fines et très-justes, mais encore il a conçu et exécuté sur les dialectes français un travail dont personne avant lui ne paraît avoir eu l’idée26. » Il divisa la langue d’oïl et la rangea en trois principaux dialectes, le picard, le normand et le bourguignon. […] Mais c’est surtout dans ce qu’il dit de la langue pour les siècles suivants, pour la fin du xive et pour le xve  siècle, dans cet âge de la farce de Pathelin, qu’il a eu de bonnes observations de détail, et qu’il a ressaisi par endroits le fil de la tradition.

921. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352

« Sa mémoire, son esprit d’observation et de repartie, n’étaient pas moins remarquables que son originalité ; il se souvenait, à vingt ans de distance, de paroles qu’on lui avait dites. […] Les qualités de l’auteur de la Comédie humaine sont certainement la conséquence logique de celles de ses parents ; il avait l’originalité, la mémoire, l’esprit d’observation et le jugement de son père, l’imagination, l’activité de sa mère, de tous les deux, enfin, l’énergie et la bonté. […] Bon ou mauvais, le système représentatif exige d’immenses talents, les grands écrivains seront nécessairement recherchés dans les crises politiques ; ne réunissent-ils pas à la science, l’esprit d’observation et la profonde connaissance du cœur humain ?

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