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1052. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Bussy-Rabutin. » pp. 360-383

Le poète ne donnait à son ami que des conseils de paresseux et de sage, et Bussy y substitue des conseils chrétiens ; là où Racan avait dit : Qu’Amour soit désormais la fin de nos désirs ; Car pour eux seulement les Dieux ont fait la gloire,           Et pour nous les plaisirs ; Bussy, dans sa version corrigée et tout édifiante, suppose qu’il faut lire : Que Dieu soit désormais l’objet de nos désirs ; Il forma les mortels pour jouir de sa gloire,           Et non pas des plaisirs. Quoi qu’il en soit, quand Bussy, jeune, lisait cette ode qui faisait partie à ses yeux de l’héritage et de l’illustration domestique, il la lisait bien dans le premier texte, et son objet le plus cher fut, tant qu’il put d’associer les deux choses que séparait le poète, les plaisirs et la gloire, les entreprises de guerre et celles d’amour. […] J’aime mieux y reconnaître, pour mon compte, une attention délicate, et qui, même en prenant le change sur son objet apparent, avait sa consolation réelle.

1053. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1879 » pp. 55-96

Et il m’est arrivé ces temps-ci de me priver de regarder, tout un jour de travail, un objet acheté la veille et apporté le matin. […] Et Castellani ne doute pas qu’en fouillant plus profondément, on arrive à une seconde succession de couches, dont la dernière renfermera des objets de l’âge de pierre… Le Tibre, ce qu’il contient ! […] * * * — Comment ce cabaret, où a passé la bohème, n’a-t-il pas été l’objet d’une description, n’a-t-il pas été célébré dans un livre ?

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