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1059. (1913) La Fontaine « VII. Ses fables. »

Parlons donc des fables zoologiques, et voici une nouvelle distinction, une subdivision à laquelle je tiens beaucoup : les fables zoologiques, c’est-à-dire les fables où paraissent des animaux, doivent être sous-partagées en deux classes, les fables où les animaux sont véritablement des hommes, ne sont que des masques de l’humanité, ne sont que des hommes travestis en animaux pour l’intérêt de la moralité ou de la satire que contiendra la fable. […] … Cependant, quand aux bois, Le bruit des cors, celui des voix, N’a donné nul relâche à la fuyante proie, Qu’en vain elle a mis ses efforts A confondre et brouiller la voie, L’animal chargé d’ans, vieux cerf, et de dix cors, En suppose [en substitue] un plus jeune et l’oblige par force A présenter aux chiens une nouvelle amorce. […] Comme ils la reçoivent sans étude, ils n’ont pas le bonheur de la conserver, et toutes les fois quelle leur est donnée, elle leur est toute nouvelle, puisque la nature n’ayant pour objet que de maintenir les animaux dans un ordre de perfection bornée, elle leur inspire cette science nécessaire toujours égale », etc… Une science toujours égale, mais qui quelquefois est inégale et change complètement selon les besoins !

1060. (1908) Jean Racine pp. 1-325

Évidemment, après ses années de Port-Royal, il était un peu grisé de sa liberté nouvelle. […] Mais l’idée est assez gracieuse de faire souhaiter la bienvenue à la nouvelle reine de France par la Nymphe de la Seine. […] On parla beaucoup de la nouvelle tragédie. […] Les comédiens, partis de Saint-Germain dans trois carrosses, allèrent porter cette bonne nouvelle à Racine. […] Mais Racine avait contre lui presque toute la vieille génération et, dans la nouvelle, tous les auteurs tragiques.

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