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3132. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

Lisez la Lettre xxx, de la mort et de la nécessité de l’attendre de pied ferme ; et vous me direz ensuite ce qu’il y a de nouveau sur ce sujet dans nos écrivains modernes. […] Il dit à Lucilius, Lettre xxxvi : « On blâme votre ami d’avoir embrassé le repos, abandonné ses places et préféré l’obscurité de la retraite aux nouveaux honneurs qui l’attendaient. […] L’horreur des antres de la Corse avait-elle embelli à ses yeux les palais des grands ; la solitude dans laquelle il avait passé huit années, donné de nouveaux charmes à la société ; et les rochers arides et déserts aiguisé les attraits de la capitale ? […] « Nous allons chercher à travers les flots un nouveau inonde à dévaster… » Le beau texte pour faire honneur aux Anciens des découvertes des modernes ! […] 7° « Que l’auteur crée des expressions nouvelles…364 » Et pour le prouver, on en cite de vieilles.

3133. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « M. Boissonade. »

Et après cela, après tout hommage rendu à la fleur des érudits, au savant aimable et délicat, je m’adresserai aux nouveaux, à ceux qui s’élèvent : Jeunes érudits et savants qui lui succédez, vous le savez mieux que moi, si vous voulez maintenir l’Antiquité à son rang, dans toute son estime, et intéresser à elle les esprits des générations présentes et prochaines, ce n’est pas en l’abordant désormais à la Boissonade et en vous attaquant isolément à des points imperceptibles, c’est en traitant les questions qui la concernent, dans toute leur précision sans doute, mais aussi dans toute leur étendue et leur généralité, et en rattachant les anciens le plus possible au train moderne par une anse moderne aussi, par quelque agrafe puissante, en leur demandant tout ce qui se rapporte chez eux à l’histoire des idées, des mythes, des religions, de l’art, de la police et de la constitution des sociétés, à la marche enfin et au progrès de l’esprit humain et de la civilisation elle-même.

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