…………………………………………………………………………………………………… « Quoique assez habile désormais dans la grammaire et dans la prosodie, je n’osai cependant pas encore essayer de nouveau la lecture de Sacountala avant de m’y préparer par celle d’autres petits poèmes plus difficiles que tout ce que j’avais lu jusqu’alors, mais qui, par leur brièveté, offraient une tâche de moins longue haleine. […] À quel mortel sur la terre est destinée cette beauté ravissante, semblable, dans sa fraîcheur, à une fleur dont on n’a point encore respiré le parfum ; à un tendre bourgeon qu’un ongle profane n’a point osé séparer de sa tige ; à une perle encore intacte dans la nacre où elle repose ; au miel nouveau dont aucune lèvre n’a encore approché ?
Sur ce refus, j’alléguai la loi de l’empereur Théodose, qui, après avoir commandé par colère et trop précipitamment la mort d’un grand nombre de chrétiens, fut rejeté de la communion par saint Ambroise, qui le contraignit de venir à pénitence, et, pour une entière satisfaction, faire une loi par laquelle défense était faite aux gouverneurs en l’administration de la justice qui présidaient dans les provinces, de ne faire à l’avenir exécuter tels mandements extraordinaires qui étaient contre l’ordre et la forme de la justice, sans attendre trente jours, pendant lesquels ils enverraient à l’empereur pour avoir nouveau commandement en bonne et due forme ; ainsi qu’il fallait envoyer promptement au roi… Grâce à cet avis d’une ferme et respectueuse résistance qui prévalut et fut adopté, avant même qu’on eût envoyé vers le roi, le contrordre eut le temps d’arriver de Paris : la Bourgogne fut garantie du crime et du malheur commun, et le nom du comte de Charny est inscrit dans l’histoire à côté de ceux du comte de Tendes, de MM. de Saint-Hérem, d’Orthez et d’un petit nombre d’autres, comme étant resté pur de sang dans l’immense massacre.