Si Erckmann-Chatrian avait eu la moindre puissance fantastique, il l’aurait prouvé dans cette histoire si bien commencée, entre cet homme atteint d’une maladie sans nom, qui hurle comme un loup blessé au fond de son château féodal, et dont les crises deviennent de plus en plus épouvantables à mesure que s’avance dans la plaine, à travers les neiges, la vieille sorcière, ou plutôt la vieille inconnue, que la terreur de tout le pays a surnommée la Peste Noire.
Georges Keunan, dans ces sombres pays de deuils et de souffrances, aux frontières desquels, sur des poteaux noirs, on pourrait clouer l’inscription dantesque, datant de dix ans, à peu près. […] si je lui avais offert pareille aubaine au temps où il vivait de pain noir chez un charbonnier… hein ! […] René Barjeau… En ce temps-là, non seulement j’eusse exhibé Sardou dans ma galerie de gendelettres, mais j’eusse exhibé avec lui le pain noir qu’il mangeait, et le charbonnier qui le logeait ! […] Il sertit d’or l’excrément ; il monte sur des métaux précieux, précieusement ouvrés, la perle noire de la bave. […] … Et je ne me promènerai plus à Gand, le long de ces canaux tragiques dont l’eau noire, reflète la pâleur des malades, aux fenêtres des hôpitaux, ô cher Maeterlinck !