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1491. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

Préface. De la sincérité littéraire Ce livre provient pour la plus grande part d’un enseignement oral : presque toutes ces pages ont été écrites pour être parlées ; nous n’avons pas cherché à leur donner ici un autre caractère. La parole didactique, destinée surtout à s’emparer de la raison, n’est pas astreinte à la brièveté, à l’audace d’un article de journal, qui a besoin de frapper fort et vite ; elle ne comporte pas la concision et l’art savant d’un livre, qui doit forcer l’attention et la soutenir longuement. Mais l’esprit s’assimile avec plus de facilité et de sûreté les idées formulées pour la voix ; les effets du style contemporain sont trop souvent calculés pour le plaisir des yeux. Pénible à suivre par l’intelligence dans ses contours saccadés, ce style ciselé, comme on l’appelle, en multipliant les facettes de la pensée lui fait perdre son large rayonnement ; il éblouit plus qu’il n’éclaire ; il fatigue l’esprit pour avoir trop raffiné le plaisir de l’imagination ; le cerveau se lasse plus vite à cet exercice ; les organes s’y énervent souvent ; jamais la raison ne s’y fortifie.

1492. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

Bienheureux et contemplant là-haut le livre triple et unique, où se résout toute question de temps et de lieu, où le blanc et le noir ne changent jamais, tu sais, qu’à travers les douleurs et les ruines, notre terre latine se rajeunira comme une plante, par la toute-puissance de l’amour qui met en mouvement le soleil et les autres étoiles.

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