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1478. (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184

Pour s’assurer du fait il prit une plaque qu’il exposa pendant peu de temps dans la chambre noire et sur laquelle il n’y avait encore aucune trace d’image visible, puis il l’exposa aux vapeurs du mercure, et voilà qu’il vit, à sa grande surprise, apparaître une image.

1479. (1914) Une année de critique

Quant à son inspiration, il la définit en ces termes : On dirait que ce sont des cendres de pensée… La lumière est éteinte et les mots malgré moi Tendent un dessin vide à l’ombre nuancée Dont les égarements sont traduits par ma voix, Et je ne cherche pas ce que cela veut dire, Un vers chante un instant, disparaît et revient, Un mot sanglote, un mot semble vouloir sourire, Le secret de la nuit vient se mêler au mien… Puis le rêve s’esquisse et devient une phrase Où quelque sens humain pénètre obscurément, Et j’aperçois un peu sous une triple gaze Un visage penché vers moi, divinement… … Souffle mystérieux, ô vol noir qui m’emportes, Pour dire la chanson pure que tu voudrais, Il faut des yeux fermés, il faut des lèvres mortes, Et nul amour, nul souvenir et nul regret… On devine combien une telle esthétique aboutit presque nécessairement à une poésie un peu floue, mobile, fluide et comme évanescente.

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