Les mythes naturalistes les plus antiques nous parlent non point du « plaisir sensuel » que la Nature donnerait à l’homme, mais de la terreur que la Nature inspire. […] L’un de ses traits caractéristiques est une admirable passion pour la nature, et pour la beauté des objets de la nature. […] Il accueille bien des natures multiformes. […] Il voit la nature pleine de sentiment et d’émotion. […] Le sentiment de la nature dans la poésie écossaise.
Ne nous étonnons donc pas de la contradiction qui paraît exister entre les philosophes relativement à la nature du plaisir et de la douleur. […] « A l’état normal, dit-il, les sentiments vont toujours à leur vrai but ; les erreurs ne viennent que de l’état maladif surajouté à la nature par la civilisation. […] On objecte que le plaisir et la douleur, par leur nature même, sont des changements, non des états ; et là encore on est dupe des apparences. […] Il y a donc dans la nature animée un développement du dedans au dehors, non pas seulement une sorte d’enveloppement et d’absorption du dehors par le dedans. […] C’est seulement à l’origine de l’évolution chez les êtres vivants que le malaise, la douleur, la faim est le principal aiguillon dont se sert la nature.