Mais rien ne mortifia tant Rousseau que la Henriade : ce poëme admirable, le premier qu’ait eu la nation, parce qu’il est effectivement le seul dont elle se vante. […] On a cru que Rousseau s’étoit fait l’entrepôt des plus affreux libèles anonymes, envoyés continuellement de Paris à son adresse, contre un homme qui ne s’occupoit qu’à procurer du plaisir & de la gloire à sa nation.
Je préférerai donc mon bonheur et le sien à celui de la nation. […] Quand un méchant pourrait être véritablement grand, comme il serait du moins incertain s’il ferait le malheur ou le bonheur de sa nation, je voudrais encore qu’il fût bon. » Je me suis demandé comment je le rendrais bon ; et je me suis répondu : En lui inspirant certaines qualités de l’âme qui constituent spécialement la bonté.