Il avait appris la musique à Saint-Sulpice. […] J’ai eu sous les yeux quantité de réflexion de lui sur la musique, des airs notés de sa main, et ce qu’il appelait le « Catalogue de ma petite musique », c’est-à-dire de toutes les ariettes, ambigus ou romances tirées des opéras-comiques en vogue, et qu’il s’était procurées : on voit même une liste de celles qu’il désirait acquérir. […] » tout à côté, dans ses réflexions sur la musique, le Sieyès philosophe reparaît : il est « à la recherche d’une langue philosophique universelle, mélodieuse, harmonique et instrumentale ». […] Mais je remarque d’abord que, dans cette masse d’études de Sieyès, il est question de tout : de métaphysique, d’économie politique, de langues, de mathématiques, de musique, — oui, de tout, hormis de l’histoire. […] Nous, qui n’en avons point, nous ornons, nous faisons de la musique pour les sens, des images, etc.
Puis, son exactitude donne à cette musique sa continuité si particulière. […] Sur toute la musique de Tristan plane un étouffant nuage. […] La musique peu à peu se soulève, haletante. […] Mais son tressaillement abrupt anime soudain toute la musique. […] Musique de la volupté.