La tradition s’en est faiblement conservée ; car les acteurs qui jouent aujourd’hui le rôle d’Orosmane n’ont point entendu Le Kain : sa manière ne leur a été transmise que par des organes très infidèles : le ton par lui-même est difficile à saisir avec justesse, comme le sont en musique les intonations, où il faut franchir un grand intervalle ; on s’aperçoit que l’acteur, quand ce passage arrive, se prépare à faire le saut périlleux ; il réussit par hasard, et souvent il le manque.
Passionné pour la musique, il passait ses matinées du dimanche à exécuter des trios avec Rieder et Quinot, qui tenaient le violon et le violoncelle pendant que lui-même était au piano. […] Mais la plupart adoptent une certaine allure constante, une certaine mélodie de phrase qui charme doucement l’oreille et fait dire de leur style : « C’est une musique. » Il en est ainsi de Lamartine.