L’une, c’est la merveilleuse activité d’un esprit dispos, sans lassitude comme sans effort, à qui le mouvement est aussi nécessaire que l’air qu’il respire, et qui, plutôt que de ne pas agir, agirait même avec la légèreté du liège et l’irréflexion de la plume. […] Ainsi vous serez, quel que soit votre sujet, si après une chose vous en faites venir une autre, avec le mouvement facile, et tour à tour paisible ou précipité de la nature. […] On ne s’expliquait pas ce mouvement irrésistible de patriotisme et d’ambition qui, à la nouvelle des désastres de la République, l’avait entraîné à retourner en France. […] L’attachement du général Bonaparte pour elle, ses brusqueries quand il s’en permettait, réparées à l’instant même par des mouvements d’une parfaite bonté, finissaient aussi par la rassurer. […] « Ces hommes, dit-il, méconnaissant le mouvement général des esprits et le besoin du temps, faisaient peu de sensation.
C’est une puissance majestueuse qui vous émeut d’autant plus en s’abandonnant aux mouvements de la nature, que vous êtes plus accoutumés à la respecter. […] C’est à ces diverses considérations qu’il faut attribuer la supériorité des anciens dans le genre de l’histoire : cette supériorité tient principalement à cet art de peindre et de raconter qui suppose le mouvement, l’intérêt, l’imagination, mais non la connaissance intime des secrets du cœur humain, ou des causes philosophiques des événements30.