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559. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394

Parmi ses neveux, il en avait un qu’il aimait, qu’il admirait presque en un âge encore tendre, et qu’il s’était accoutumé à considérer comme son propre enfant : c’était un prince Henri aussi, le second fils de ce prince Guillaume qu’on a vu mourir après sa disgrâce. […] Ce jeune prince, âgé de dix-neuf ans et cinq mois, tomba malade de la petite vérole, dans une marche qu’il faisait avec son régiment, et mourut le 26 mai 1767. […] Il y montre qu’il avait lu Bossuet et qu’il cherchait à l’imiter ; on y sent un écho, une répétition du cri déchirant : « Madame se meurt ! Madame est morte ! 

560. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid(suite et fin.)  »

Don Diègue le relève, le remet dans le ton généreux : il n’est pas temps de gémir ni de mourir ; de nouveaux dangers l’appellent ; et ici se présente l’épisode des Maures à combattre et cette occasion soudaine, développée dans un si beau récit, cette fois tout cornélien et original : « Il n’est pas temps encor de chercher le trépas ; Ton prince et ton pays ont besoin de ton bras. […] « Je vais mourir, Madame, et vous viens en ce lieu, Avant le coup mortel, dire un dernier adieu… » « — Tu vas mourir !  […] Ce don Sanche qui s’est offert et dévoué pour elle, elle le lui sacrifie en estime, elle le rabaisse et le ravale ; l’amour n’a pas de délicatesse ni de pitié pour ce qui le gêne : « Tu vas mourir ?

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