Tout le monde connaît ce roman, l’idylle tragique de Miette et de Silvère, la marche des bataillons républicains dans les campagnes de Provence, la victoire des Rougon qui deviennent maîtres de la ville, la folie subite de Tante Dide, la vieille aïeule, enfermée à l’asile des Tulettes, et qui, inconsciente et muette, souche déjà morte, assistera, immobile et recluse, à l’existence entière, à la forte végétation des trois descendances d’êtres qui sont sorties de ses entrailles.
Dès qu’il cède à cette tentation déplorable et qu’il monte en chaire, l’artiste meurt en lui, sans profit pour personne ; car il n’existe d’enseignement efficace que dans l’art qui n’a d’autre but que lui-même.