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674. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIIe entretien. Fénelon, (suite) »

Sa mort suivit de près son triomphe. « Je l’ai pleuré devant Dieu, et j’ai prié pour cet ancien maître de ma jeunesse, écrit alors Fénelon ; mais il est faux que j’aie fait célébrer ses obsèques dans ma cathédrale, et que j’aie prononcé son oraison funèbre. […] Elle avait senti, à travers la mort du Dauphin, le frisson d’un règne futur. […] Un vent de mort soufflait sur la famille royale ; tout tombait d’avance sous Louis XIV près de tomber. […] Fénelon n’eut pas le temps d’y préparer son cœur ; il apprit presque en même temps la maladie et la mort de son élève. […] En pleurant le prince mort, je m’alarme pour les vivants.

675. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre III. L’Histoire »

Il nous a raconté clairement, sobrement, fortement les faits auxquels il a pris part depuis qu’on prit la croix, jusqu’à la mort du marquis de Montferrat, en 1207. […] Je ne sais s’il y a une anecdote dans son livre : il faut qu’il s’agisse du marquis de Montferrat, pour qu’il nous détaille les circonstances de sa mort. […] Mais surtout l’homme, et l’homme féodal ne sont pas morts en lui : la religion n’a étouffé en lui ni l’intérêt ni l’orgueil. […] Envoyé à Venise avec cinq autres barons pour traiter du passage des croisés, c’est lui qui, après la mort du comte Thibaut de Champagne, ouvre l’avis d’offrir le commandement de l’expédition à Boniface, marquis de Montferrat. […] Il vivat en 1212, il était mort en 1213.

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